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Point de vue de TMX - Comment les dérivés canadiens peuvent-ils contribuer à tirer le maximum de la valeur des marchés des capitaux d’aujourd’hui

TMX POV - How Canadian Derivatives Can Help Unlock Value in Today’s Capital Markets

Les dix dernières années ont été de plus en plus difficiles pour les investisseurs institutionnels. Des tendances lourdes comme le vieillissement de la population et l'évolution des comportements sociaux ont accentué la demande de rendements accrus et d'investissement responsable. Alors que de nouvelles catégories d'actifs font leur apparition, il y a de plus en plus d'occasions de tirer profit de la diversification pour générer de la valeur.

Historiquement, les investisseurs institutionnels concentraient leurs placements dans les marchés nationaux et dans quelques catégories d'actifs comme les titres à revenu fixe et les actions. Alors que leurs fonds ont cru au point de déborder les marchés nationaux, ils ont commencé progressivement à diversifier leurs portefeuilles en y ajoutant des titres des marchés internationaux et de nouvelles catégories d'actifs (infrastructures, contrats à terme, swaps et autres). Cela a donné l'occasion au Groupe TMX d'étendre la portée de ses produits et de prolonger son horaire de négociation afin de continuer à répondre aux besoins de ses clients.

En étalant son horaire de négociation sur près de 24 heures, la Bourse de Montréal permet aux investisseurs d'autres parties du monde d'exécuter des opérations au Canada selon leur horaire local et de réduire leur risque de taux d'intérêt, particulièrement dans leurs stratégies d'écart entre le marché canadien des titres à revenu fixe et leur marché local (c'est-à-dire le marché de l'Asie-Pacifique). L'avantage net est que les marchés financiers canadiens peuvent jouer un rôle accru pour contribuer à la liquidité du marché et à la transparence des cours.

Comprendre l'incidence de la COVID-19 sur les investissements

La complexité de la gestion du rendement et de l'exposition au risque en fonction de la volatilité des marchés et maintenant une pandémie qui a eu d'importantes répercussions sur l'économie à l'échelle mondiale ont compliqué les choses pour ce qui est de répondre adéquatement aux besoins de liquidité et de financement des fonds d'investissement. Le CFA Institute a réalisé un sondage (en anglais) auprès de ses membres à l'échelle mondiale en avril 2020 afin de sonder leur évaluation du caractère durable de la volatilité et de son incidence sur diverses catégories d'actifs. Quarante-deux pour cent (42 %) des participants ont indiqué envisager de possibles changements dans les répartitions stratégiques en raison de la volatilité même si la perspective est neutre en ce qui concerne la liquidité des obligations gouvernementales.

Bien que la courbe des taux des obligations d'État canadiennes demeure basse dans le segment des échéances courtes en raison des taux de la politique monétaire, il semble que ce soit un phénomène à court terme en réaction à l'incertitude causée par la pandémie. Ainsi, les investisseurs qui usent de stratégie pourraient envisager de recourir au contrat à terme sur obligations du gouvernement du Canada de cinq ans (CGF) ou au contrat à terme sur obligations du gouvernement du Canada de dix ans (CGB) dans leurs portefeuilles pour leur liquidité.

Comment les politiques canadiennes ont contribué à la liquidité du marché

Pendant la crise financière mondiale de 2008-2009, le Canada et ses institutions financières ont évité le plus fort des perturbations des marchés financiers comparativement aux États-Unis, au Royaume-Uni et à une bonne partie de l'Europe. Plusieurs raisons expliquent cela, dont la démarche de la banque centrale dans sa politique monétaire et le cadre de réglementation du Canada, lequel comprend un plafond de levier établi selon le ratio actif/capital de 20 pour 1 et des exigences élevées en matière de capital. Tous les facteurs qui ont aidé l'économie canadienne à ressortir relativement indemne de la crise financière ont également aidé à maintenir l'intérêt des investisseurs étrangers pour le marché canadien.

Plus récemment, le Canada a apporté une importante contribution aux réformes des taux de référence au pays et dans le monde. Alors que l'on opère une transition des taux de référence fondés sur un sondage à des taux de référence fondés sur des opérations un peu partout dans le monde, des améliorations ont été apportées au taux CORRA (taux canadien moyen des opérations de pension à un jour) dans le but d'établir un taux de référence à la volatilité réduite et à la fiabilité accrue en matière de taux à un jour et de renforcer le marché des contrats à terme. Dans cette optique, la Bourse de Montréal a lancé le contrat à terme de trois mois sur le taux CORRA en juin 2020.

Le marché canadien des dérivés a gagné beaucoup de terrain au cours des 10 à 15 dernières années, attirant de plus en plus d'investisseurs étrangers. L'évolution des besoins de nos clients a donné lieu à des occasions pour la Bourse de Montréal d'élargir sa gamme de produits. Grâce aux contrats à courte échéance, comme les contrats à terme sur acceptations bancaires (BAX) fondés sur le taux CDOR et le contrat à terme sur le taux CORRA, et aux contrats à plus longue échéance, comme les contrats à terme sur obligations du gouvernement du Canada de deux ans, cinq ans et dix ans, nous permettons à nos clients de négocier à chacun des points de la courbe des taux, ce qui se traduit par une augmentation de la participation et de la liquidité sur le marché.

En ajoutant les dérivés négociés en bourse du Canada à leur stratégie de répartition des actifs, les investisseurs peuvent aussi adopter une démarche d'investissement responsable. C'est particulièrement vrai pour les investisseurs qui accordent la priorité aux facteurs environnementaux, sociaux et relatifs à la gouvernance (ESG) dans leur stratégie d'investissement. L'an dernier, nous avons lancé le contrat à terme sur l'indice S&P/TSX 60 ESG (SEG)*, qui constitue un outil liquide et économique pour établir ou gérer une position fondée sur les risques et les occasions liés aux facteurs ESG.

La prolongation de l'horaire de négociation pourrait signifier une réduction du risque

Ces dernières années, les marchés des capitaux sont devenus plus mondialement connectés que jamais. Bien qu'il existe toujours un besoin pour des fonds purement nationaux, les investisseurs institutionnels et individuels désirent diversifier leur base d'actifs. Ce besoin donne l'occasion d'attirer des investisseurs étrangers avec les dérivés canadiens et de démontrer la valeur que ceux-ci procurent au rendement global d'un portefeuille.

Lorsque les investisseurs ne peuvent négocier que dans certaines régions pendant une période donnée, leur risque augmente exponentiellement pendant qu'ils attendent l'ouverture des marchés. Comme les marchés canadiens sont attrayants pour les investisseurs étrangers, il est important d'étendre la négociation à l'horaire local de ces investisseurs. C'est ce que nous avons fait quand la Bourse de Montréal a prolongé son horaire de négociation pour les investisseurs européens en 2018. En 2020, une part représentant de 6 % à 10 % de ses volumes de négociation était attribuable à l'Europe.

Nous savons que le Canada a traditionnellement eu la cote auprès des investisseurs asiatiques en raison des stratégies d'écart entre obligations du gouvernement du Canada et obligations du gouvernement du Japon. Selon Statistique Canada, les flux nets provenant du Japon dans les obligations canadiennes ont augmenté de 300 % au cours des dix premiers mois de 2020 comparativement à 2019. La prolongation de l'horaire de négociation pour faciliter l'accès à la Bourse de Montréal en Asie-Pacifique améliorera la visibilité des dérivés canadiens auprès des investisseurs de l'un des marchés les plus gros et les plus croissants du monde. Puis, il en résultera une hausse bidirectionnelle des flux de capitaux et une augmentation de la liquidité, ce qui profitera à tous les participants du système des marchés des capitaux.



Simon Hughes

Chef des ventes institutionnelles, Europe, Moyen-Orient et Afrique, Groupe TMX

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