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Point de vue de TMX - Les entreprises émergentes du secteur de la télésanté et de la télémédecine ont le vent en poupe, et l’intérêt des investisseurs est au rendez-vous

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Les marchés financiers, particulièrement ceux du Canada, ont tendance à épouser la dynamique ambiante. On note ainsi la présence d'un marché solide qui investit activement du capital de risque public dans les secteurs en démarrage et émergents; qu'il s'agisse de l'intelligence artificielle, de la technologie de chaîne de blocs, ou du cannabis, ce mouvement s'observe sans cesse. On ne s'étonnera donc pas de constater une hausse de l'appui accordé aux sociétés du secteur de la télémédecine, qui est l'objet d'une attention bien méritée.

Selon un rapport de Global Market Insights, le marché de la télémédecine se chiffrait à 45 milliards de dollars américains en 2019. À l'horizon 2026, on estime que cette valeur passera à près de 175,5 milliards de dollars, ce qui représente un taux de croissance annuel composé de 19,3 % par rapport à 2020.

Par le passé, les fournisseurs de services du secteur de la télémédecine n'ont pu prendre leur plein envol en raison de certaines réglementations, mais le vent a quelque peu tourné dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. Aux États-Unis, des gestes importants ont été posés et se sont avérés favorables à l'essor du secteur. En voici quelques-uns :

  1. La mise au point par la Federal Communications Commission d'un programme de télésanté de 200 millions de dollars dans le contexte de la pandémie de COVID-19, lequel vise à permettre aux fournisseurs du secteur de la santé de recourir à la technologie pour offrir des traitements. À l'évidence, cette mesure a rendu certains traitements plus accessibles pour les patients.
  2. La promulgation de la loi CARES, dont bon nombre de dispositions encouragent dans les faits le recours à la télémédecine. Par exemple, les règles du système d'assurance-maladie Medicare faisaient en sorte que seuls les patients vivant en région éloignée avaient accès aux services de télémédecine, ce qui n'est plus le cas, ces services pouvant désormais être offerts partout.
  3. L'adoption d'une dérogation provisoire à la loi Ryan Haight par l'agence de lutte antidrogue (Drug Enforcement Agency), qui permet dorénavant à un professionnel de la santé de prescrire une substance réglementée sans avoir examiné un patient en personne.

Par suite de ces nouvelles mesures, les consultations en télémédecine on augmenté de 50 % en mars (selon la firme Frost and Sullivan), en hausse de 10 % par rapport à octobre 2019.

Pour ce qui est des investissements mondiaux dans les sociétés du secteur de la télésanté et de la télémédecine au fil des années, 29 marchés ont été conclus jusqu'ici en 2020, comparativement à la moyenne sur neuf ans de 39 investissements par année dans les sociétés du secteur (source : PitchBook).

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Sur 23 des marchés d'investissement conclus jusqu'ici en 2020, la valeur après investissement médiane se chiffre à 47 millions de dollars américains, comparativement à la moyenne sur neuf ans de 19 millions de dollars.

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En résumé, les investisseurs manifestent en ce moment un fort intérêt pour les sociétés du secteur de la télémédecine, et ces dernières voient plus que jamais se lever les barrières à l'innovation.

Or, plusieurs de ces sociétés tirent avantage de leur inscription à la Bourse de Toronto (TSX) et à la Bourse de croissance TSX (TSXV) pour concrétiser leurs plans de croissance et transformer leurs idées novatrices en réalité. Voici quelques-unes de ces sociétés :

WELL Health Technologies (TSX : WELL) est le troisième fournisseur de dossiers médicaux électroniques au Canada, et offre également des services de télémédecine. WELL est propriétaire et gestionnaire de 21 cliniques de soins de santé et fournit des logiciels de gestion des dossiers médicaux électroniques à 1 446 cliniques partout au Canada. En 2019, la société a plus que triplé son chiffre d'affaires par rapport à 2018, et elle a récemment annoncé l'obtention d'un financement de 12,5 millions de dollars.

Viemed Healthcare (TSX : VMD) est le plus important fournisseur spécialisé indépendant des États-Unis en matière de ventilation non invasive. Établie à Lafayette, en Louisiane, Viemed offre actuellement ses services à plus de 19 000 patients, en plus de fournir des services respiratoires et du matériel connexe. La société a enregistré un taux de croissance annuel composé de son chiffre d'affaires de 44 % depuis 2010, et elle est depuis peu inscrite à la TSX et à la bourse Nasdaq (comme plus de 180 autres sociétés inscrites à la fois à la TSX ainsi qu'à une grande bourse américaine, ce qui leur donne accès à deux bassins de capitaux).

VitalHub (TSXV : VHI) élabore des solutions technologiques destinées aux activités critiques des fournisseurs de soins de santé et de services sociaux œuvrant dans les secteurs de la santé mentale, des soins de longue durée, des services de santé communautaire et des soins de santé à domicile. La société, qui offre ses services à plus de 200 clients des quatre coins de l'Amérique du Nord, a réalisé cinq acquisitions stratégiques depuis son inscription à la cote de la TSXV en 2016. Depuis cette date, VitalHub a réuni des capitaux de risque public totalisant 5,26 millions de dollars.

Au vu de l'information présentée ci-dessus, il sera intéressant d'observer la voie qu'empruntera ce secteur à mesure qu'il évolue. La route sera certes ponctuée d'embûches et il faudra parfois changer de cap, mais une chose est sûre, les services de télémédecine sont en forte demande et il existe un besoin criant sur le marché pour la prestation de services adéquats.


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George Khalife

Vice-président de la formation de capital (Midwest américain),
Bourse de Toronto et à la Bourse de croissance TSX
george.khalife@tmx.com

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Le présent article a été rédigé à titre informatif uniquement; il ne vise à communiquer aucun conseil. Le présent article ne constitue ni un cautionnement ni une recommandation à l’égard de titres particuliers dans un quelconque secteur; il ne constitue pas non plus une invitation à acheter des titres inscrits à la cote de la Bourse de croissance TSX ou de la Bourse de Toronto. L’inscription à la cote de la Bourse de croissance TSX ou de la Bourse de Toronto ne garantit pas le rendement futur d’un titre ou d’un émetteur.